La Cour Pénale Internationale, c'est la juridiction qui s'occupe d'enquêter et de juger les crimes considérés comme les plus abominables qui soient par toute la communauté internationale. Elle prend ainsi en charge des crimes contre l'humanité, des génocides, des crimes de guerre et des crimes d'agression. L'ambiance au travail doit être sympathique dis donc.
La Procureure de la Cour, Fatou Bensouda, se charge de lancer les enquêtes. Et dernièrement, elle a décidé qu'il était temps de s'occuper des exactions commises par des soldats américains en Afghanistan. Parce que la torture, c'est mal voyez-vous. Ni une ni deux, Trump a menacé et pris des mesures contre la Procureure, la Cour et un peu tout le monde pour ne pas changer. Il faudrait décidément penser à inclure la diplomatie dans le cursus scolaire des Américains.Un des arguments principaux des Etats-Unis, c'est qu'ils n'ont pas adhéré à la Cour et, de ce fait, cette dernière n'a aucun droit de se mêler des affaires des Américains. En réalité, la Cour a juridiction (peut enquêter et juger) sur une affaire si le territoire du crime est un pays membre de la Cour ou si les auteurs d'un crime sont des nationaux d'un pays membre de la Cour.
Un pays dont un crime s'est déroulé sur son territoire ou par l'un de ses nationaux mais qui n'est pas membre de la Cour peut cependant donner son accord à une enquête spécifique. Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies peut aussi confier d'autorité une affaire à la Cour.
Les Etats-Unis ne sont pas membres de la Cour Pénale Internationale. Se faire juger pour avoir mis le bazar dans à peu près tous les pays du monde, ce n'est pas du tout leur tasse de thé. En outre, ils ne risquent pas de donner leur accord volontaire pour une enquête spécifique de sitôt. Ensuite, au vu de leur place permanente et de leur droit de veto au sein du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, ce dernier ne risque pas non plus de confier à la Cour une affaire impliquant les Etats-Unis.
Cependant, l'Afghanistan a adhéré à la Cour, et les crimes commis par les Etats-Unis se sont déroulés sur son territoire. La Cour Pénale Internationale a donc tout à fait le droit d'enquêter contre les Etats-Unis sur cette base, n'en déplaise à Donald Trump.
Le seul hic qui risque de se poser, c'est le manque de collaboration et les menaces de la part des Etats-Unis. Sans preuve et avec des bâtons dans les roues, il risque de lui être difficile d'avancer. Nous espérons que la Cour avancera malgré tout dans son enquête, accomplissant son devoir de justice peu importe son adversaire et les obstacles sur son chemin. Cela permettra d'envoyer un message fort, celui que les puissants de ce monde ne sont pas invincibles et que tout le monde mérite un peu de justice.
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