Attention : cet article contient des termes sorciers. Si vous n’êtes pas familier avec ces derniers, nous vous recommandons vivement un marathon Harry Potter, et ce de toute urgence. Merci de votre compréhension.
Quiconque me connaît un tant soit peu sait que mes enfants vivront dans le placard sous l’escalier et porteront de petites lunettes rondes. Harry Potter est un univers dans lequel chacun d’entre nous a au moins une fois voulu vivre, et qui continue de nous enchanter les soirs d’hiver devant la télévision.
Pourtant, si le monde des Sorciers venait à prendre vie, il n’en faudrait pas plus à Amnesty pour nous bombarder de pétitions et de manifestations. En effet, les violations des droits humains présents au sein de la Convention Européenne des Droits de l’Homme – la cedh pour les intimes - y sont flagrantes.
Commençons par une petite mise en bouche, à savoir la violation par le Ministère de la Magie de l’article 6 de la convention (droit à un procès équitable). Souvenez-vous du moment où notre bien-aimé Harry se retrouve devant le Magenmagot pour avoir fait usage de la magie en présence d’un moldu. Aux oubliettes le droit d’être entendu, le respect des délais, le droit à un avocat - on remercie Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore pour avoir sauvé les fesses d’Harry - et j’en passe et des meilleurs !
Attaquons maintenant le plat de résistance, à savoir la violation des articles 2 (droit à la vie) et 3 (interdiction de la torture) de la convention au sein de la prison d’Azkaban, inspirée de la tristement célèbre prison d’Alcatraz. Et l’élève dépasse le maître ! Les conditions de vie sont absolument déplorables, les prisonniers tombent comme des mouches et les détraqueurs y pratiquent tranquillement la torture - se faire aspirer l’âme n’étant pas à proprement parler une activité ludique. Sympa le milieu carcéral. Le programme de réinsertion sociale doit sûrement être au top.
Pour finir, nous vous proposons en dessert la violation de l’article 4 de la convention (interdiction de l’esclavage et du travail forcé) par les Sorciers envers les Elfes de maison. Forcés à trimer jours et nuits, aucun salaire ni repos, aucune possession matérielle, aucun droit à une vie de famille, passés de génération en génération tel un objet sur lequel le « Maître » - charmant petit nom – a droit de propriété. Et par-dessus le marché, leur libération repose uniquement sur le bon vouloir de leur Maître, manifesté par l’offre d’un...vêtement. Ah bah chouette. Quelle bonté.
Cela dit, les Sorciers ont beau impunément et ouvertement violer la Convention Européenne des Droits de l’Homme, rien ne pourra m’empêcher d’adorer leur univers. Peut-être devrais-je arrêter les études de droit.
Commentaires
Enregistrer un commentaire